La parabole du riche et de Lazare
C'est effectivement au crépuscule qu'ils atteignent leur but, au terme de cette nouvelle étape d'environ vingt-cinq kilomètres. La rencontre avec les paysans de Yochanan est des plus chaleureuse. Depuis le précédent passage de Jésus, en septembre, leur sort a été quelque peu amélioré. Leur maître en effet a fortement été impressionné par la dévastation des champs de son voisin Doras, à la suite de la malédiction prononcée par Jésus387. Les paysans pourront même fêter la Pâque à Jérusalem. « Il ne nous a donné que six jours (...) mais nous courrons pour faire la route388 »190.1. En l'absence des maîtres, déjà partis à Jérusalem, Jésus pourra donc passer le sabbat avec ses pauvres amis et leur compléter son enseignement. « Nous parlons de Toi, avec ce que nous avons appris par Jonas, par Isaac qui vient souvent nous trouver, et par ton discours de Tisri389 »190.3.
Grâce à la générosité du nouveau disciple, tous peuvent être restaurés : « Remerciez cet homme, dit Jésus en leur indiquant l'homme d'Endor. C'est lui qui vous a procuré l'agneau »191.2. Parmi eux se trouve Jabé (Yabesh)390, un jeune orphelin que tous, et Pierre spécialement, prennent en pitié. Jésus propose : « Enfant, viendrais-tu avec Moi ? » « Oui, mon Seigneur, et je ne te causerai pas de peine ». « C'est dit »191.3. La présence de tous ces miséreux, sur les terres de puissants synhédristes inspire à Jésus sa parabole, rapportée par Luc (Lc 16,19-31). En substance, le texte de Maria Valtorta ne diffère pas du message évangélique. Pourtant, en relisant et comparant attentivement ces deux écrits, on pourrait aisément imaginer que Luc se soit inspiré du texte de Maria Valtorta, tant son texte semble résumer celui de la mystique italienne !