La constitution du groupe des femmes disciples
Nous l'avons vu, la semaine précédente, le Seigneur a décidé que désormais quelques femmes disciples pourront accompagner le groupe dans certaines occasions. « J'ai choisi mes disciples. Mais pour choisir les femmes qui ne sont pas libres, je dois les demander à leurs pères et à leurs maris »151.3 dit-Il au mari de Suzanne, qui s'en remet à son épouse. « Si Suzanne veut te suivre, je n'y serai pas hostile »151.3 répond-il à Jésus. Après la Vierge Marie et Marie d'Alphée, Suzanne est donc à son tour intégrée à ce nouveau groupe. Le vendredi 14 janvier, Jésus est l'hôte des parents de Jacques et Jean, à Capharnaüm. Salomé, l'épouse de Zébédée s'approche du Seigneur : « Maître, tu as décidé de faire venir avec Toi ta Mère et la mère de Jacques et Jude et aussi Suzanne, et certainement aussi la grande Jeanne de Chouza viendra. Toutes les femmes qui te vénèrent viendront, s'il en vient une seule. Je voudrais en être moi aussi. Prends-moi, Jésus. Je te servirai avec amour »152.2.
Ainsi se constitue peu à peu ce nouveau groupe. Mais bien sûr il faut tenir compte des problèmes nouveaux que cette présence féminine va entrainer. « Les femmes fidèles qui ne se sentent pas appelées à quitter leur maison pour me suivre me servent également en restant chez elles. (...) Maintenant que les femmes s'uniront à nous, je dois aussi penser à elles. Il ne serait ni convenable ni prudent que des femmes se trouvent sans demeure allant ici et là. (...) Maintenant je ferai de toute maison amie où habite une de vos femmes, un abri pour les autres. De la tienne Pierre, de la tienne Philippe, de la tienne Barthélémy, et de la tienne Judas. Nous ne pourrons imposer aux femmes les marches continuelles que nous ferons. Mais elles nous attendront au lieu fixé pour le départ chaque matin et le retour chaque soir »153.3. Les Écritures n'évoquent qu'à peine le rôle éminent des saintes femmes dans l'entourage du Christ. Par son précieux témoignage Maria Valtorta, tout au long de son œuvre, met en lumière le soutien maternel, discret, efficace et souvent décisif qu'elles apportèrent aux apôtres et aux disciples dans le difficile apprentissage de leur apostolat.
Quelques jours plus tard, à Nazareth, Jésus confie d'ailleurs aux femmes disciples : « Comme est nécessaire la femme auprès de l'autel du Christ ! Les misères infinies du monde peuvent être soignées par une femme beaucoup mieux que par un homme (...) Beaucoup de cœurs, et spécialement des cœurs de femmes, s'ouvriront à vous, femmes disciples »157.5. Puis Il les donne pour modèles à ses apôtres : « Apprenez d'elles à aimer, à croire et à souffrir pour le Seigneur, parce qu'en vérité je vous dis qu'elles, les faibles, deviendront les plus fortes dans la foi, dans l'amour, dans l'audace, dans le sacrifice pour leur Maître »157.8.