Judas, Thomas et Simon rencontrent Jésus
Les Écritures, de même que la tradition, ne nous disent rien de l'admission de certains disciples dans le groupe apostolique, si ce n'est la brève et vague allusion de Jean(Jn 1,23) : « Comme il était à Jérusalem, durant la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son Nom... ». Le témoignage de Maria Valtorta insère logiquement la rencontre avec de nouveaux apôtres durant la première manifestation publique à Jérusalem276. Jésus se trouve dans le jardin du Gethsémani, avec ses six premiers disciples galiléens, lorsque viennent vers Lui Thomas, Judas et Simon le zélote, chacun avec des motifs bien personnels. Simon, lépreux277 recherche d'abord la guérison : « On m'a dit que tu as certifié qu'en élevant ton Signe, tu guéris tout mal. Lève-le sur moi. Je viens des tombeaux… »54.2. Thomas et Judas témoins de la manifestation au Temple, en ont été impressionnés. Judas est le plus audacieux : « J'attends le Roi des juifs, c'est mon rêve. Roi, j'ai reconnu à ta parole que tu l'étais. Roi, je t'ai reconnu à ton geste. Prends-moi avec Toi »54.3. Jésus calme ses ardeurs, et lui demande de réfléchir quelque temps : « je reviendrai pour la Pentecôte. Si tu es au Temple, tu me verras »54.3. Cette réponse fait hésiter Thomas : « Maître, tu es tellement saint ! J'ai peur de n'être pas digne. Rien d'autre. Parce que, pour ce qui est de mon amour, je n'ai pas de crainte… »54.4. Thomas s'éloigne pensif, mais après une brève absence, il revient vers Jésus : « Maître… je ne peux attendre ton retour. Laisse-moi avec Toi. Je suis plein de défauts, mais j'ai cet amour, seul, grand, vrai, mon trésor. Il est à Toi. Il est pour Toi. Et garde-moi, Maître… ». Jésus lui met la main sur la tête. « Reste, Didyme. Suis-moi. Bienheureux ceux qui sont sincères et ont une volonté tenace »54.8. Cette différence de traitement entre Judas et Thomas surprend les disciples, et peut-être nous aide-t-elle à comprendre cette réflexion de Jean, dans son évangile, à propos de Judas : « Jésus savait en effet dès le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait » (Jn 6,64).
Cette affection cutanée, (psoriasis) fut effectivement confondue avec la lèpre jusqu'en 1850.
L'absence du cousin Jude, croisé au Temple, intrigue également Pierre. « Maître… pourquoi ton cousin qui savait où tu habites n'est-il pas venu ? »54.6. Jésus, comme Il le fera si souvent au cours de ces trois années, répond sous forme de parabole : « Tu as vu les marbres du palais du prétoire ? Arrachés péniblement aux flancs de la montagne, ils font maintenant partie du Prétoire. (...) Mon cousin est comme les pierres dont je parle… Le flanc de la montagne, la famille, me le dispute »54.6.