La véritable postérité d'Abraham
Pour la troisième fois en trois jours, le vendredi 12 octobre, Jésus vient à nouveau au Temple pour y prêcher. Avant qu'Il n'y accède, un légionnaire, Quintus Félix, lui parle discrètement : « Prends garde à Toi. Quelqu'un qui est au courant nous a avertis, et quelqu'une qui t'admire a commandé de veiller. Nous serons près du souterrain du côté de l'orient768 »507.2. De fait, juste après la prière, un groupe composé de scribes et de gardes du Temple vient menacer Jésus. « Tu es encore ici ? Tu ne comprends pas que nous ne voulons pas de Toi ? Ne crains-tu même pas le danger qui ici te menace ? Va-t-en »507.3. C'est dans ce contexte précis que Jean commence le récit de cette longue conversation souvent houleuse (Jn 8,21-59). Une première fois le Seigneur fait mine de s'en aller, mais Il est retenu par ceux qui croient en Lui et qui L'interrogent encore : « Maître, écoute-nous. Nous ne sommes pas tous comme eux (...) tes paroles nous entraînent à croire. Mais comment faire pour croire complètement et avoir la vie ? »507.7. Mais Jésus ne peut pas leur répondre directement, car à nouveau les opposants, avec à leur tête le scribe Sadoc, l'assaillent d'abord verbalement, puis physiquement lorsqu'Il leur annonce : « En vérité, en vérité je vous le dis : avant qu'Abraham naisse, Moi, je suis ». « "Je suis" ? Seul Dieu peut le dire car Il est éternel. Pas Toi ! Blasphémateur ! "Je suis" ! Anathème ! Tu es peut-être Dieu, Toi, pour le dire ? »507.12. Et ils commencent à prendre des projectiles pour les Lui lancer. Mais protégé par quelques apôtres et disciples, Zacharie pousse Jésus par la porte dérobée qu'il referme derrière eux.
Ils trouvent refuge chez Joseph de Séphoris, un galiléen qui tient une sorte d'auberge pour accueillir ses compatriotes, dans le quartier de Bézéta, où Jésus va rester durant le sabbat.