Troisième année de vie publique

La néoménie de Tamouz

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Pourtant, dans cette lettre, je crois nécessaire de souligner une donnée essentielle pour la chronologie dans l'œuvre. Synthyché écrit : « Jean est mort le sixième jour avant les nones de juin selon les romains726, quasi à la néoménie de Tamuz pour les hébreux... »461.16. Traduite en langage moderne, cette phrase signifie que le 31 mai coïncida cette année là avec la nouvelle lune. L'astronomie montre qu'un tel événement ne se reproduit qu'une seule fois tous les 19 ans(selon le cycle de Méton de 6940 jours). Au premier siècle, cela se produisit en l'an 10, puis en l'an 29, puis en l'an 48, etc. Comme il semble totalement improbable que Maria Valtorta ait pu avoir à sa disposition les éphémérides lunaires du premier siècle, ce détail est vraiment remarquable727. Il est par ailleurs complètement cohérent avec la date de la Pâque 29728, déterminée comme nous l'avons vu précédemment au samedi 19 mars. Comme l'a si bien observé Jean Aulagnier, « ce détail, combiné avec ce que l'on sait des années du calendrier juif de l'époque, permet de caler toute la période de la vie publique de Jésus729 ».

Notes de bas de page

726
Les puristes affirmeront qu'un bon latiniste aurait plutôt écrit « la veille des calendes» (pridie calendas). Mais Synthyché, jeune esclave grecque ayant vécu en Palestine, ne maîtrisait peut-être pas toutes les subtilités du latin ?

727
Les mathématiques prouvent qu'il y avait moins d'une chance sur 2000 que cela puisse tomber pendant une des 3 années de la vie publique, et seulement une sur 6000 que ce soit justement en l'an 29 !

728
En effet, dans le calendrier lunaire juif, le 15 Nisan, jour de la Pâque, tombe toujours 75 jours avant le 1er Tamouz.

729
Jean Aulagnier, Avec Jésus au jour le jouréd. 1985 p. 299.

📚 Source : L'énigme Valtorta par Jean-François LavèreTome 1Tome 2