Marie, Trône de la Sagesse
Le 26 août 1944, Jésus rappelle à Maria ces paroles de Salomon (Pr 8,22-31) : « Dieu m'a possédée dès le commencement de ses œuvres, dès le commencement, avant la création. Il m'a établie à l'origine des êtres, avant que fut créée la terre. Lorsque les abîmes n'existaient pas encore, il m'avait déjà conçue. Les sources d'eau vive ne coulaient pas encore et les montagnes ne s'étaient pas dressées avec leurs masses imposantes et les collines n'étaient pas exposées au soleil, que j'étais engendrée. Dieu n'avait pas encore fait la terre, les fleuves et l'axe du monde, et moi j'étais. Quand Il préparait le ciel, j'étais présente; quand, par l'effet d'une loi immuable, Il enferma l'abîme sous la voûte des cieux; quand dans les hauteurs Il assura la stabilité de la voûte céleste et Il fit les sources d'eau vive; quand Il fixait à la mer ses limites et imposait des lois à ses masses d'eau ; quand Il ordonnait aux eaux de ne pas franchir leurs limites ; quand Il jetait les fondements de la terre, j'étais avec Lui pour organiser toutes les choses. Dans une joie sans fin, je jouais au milieu de l'univers… »5.8.
Et Jésus commente : « Vous avez appliqué ces paroles à la Sagesse, mais elles parlent d'Elle : la Mère toute belle, toute sainte, la Vierge Mère de la Sagesse que Je suis personnellement, Moi, qui te parle »5.8. Nombre de théologiens pensent en effet que ces paroles des Proverbes évoquent à la fois Jésus et Marie. Et c'est aussi ce qu'enseigne, cinquante ans après cette vision, le Catéchisme de l'Église : « Marie, la Toute Sainte Mère de Dieu, toujours Vierge est le chef-d'œuvre de la mission du Fils et de l'Esprit dans la plénitude du temps. Pour la première fois dans le dessein du salut et parce que son Esprit l'a préparée, le Père trouve la Demeure où son Fils et son Esprit peuvent habiter parmi les hommes. C'est en ce sens que la Tradition de l'Église a souvent lu en relation à Marie les plus beaux textes sur la Sagesse(cf. Pr 8, 1-9, 6 ; Si 24): Marie est chantée et représentée dans la liturgie comme le "Trône de la Sagesse" » (CEC § 721). Auparavant Corneille a Lapide avait affirmé : « Celle qui devait être la mère de la Sagesse incarnée, ne pouvait être que Sagesse ». C'est encore sous ce titre, « Mère de la Sagesse », que Jésus donne sa mère en modèle aux femmes disciples, dans l'œuvre de Maria Valtorta : « Vous, chères femmes disciples, suivez l'exemple de celle qui fut ma Maîtresse, celle aussi de Jacques et de Jude et de tous ceux qui veulent se former dans la Grâce et dans la Sagesse. Suivez sa parole. C'est la mienne qui s'est faite plus douce. Il n'y a rien à y ajouter, car c'est la parole de la Mère de la Sagesse »157.8. Il le redit aussi au soir du mercredi Saint, remémorant le Magnificat : « La Sagesse de Dieu parlait sur les lèvres de Celle qui était Mère de la Grâce et Trône de la Sagesse »596.19.