L'écriteau sur la Croix
Cette vénérable relique, le titulus crocis, est conservée à Rome depuis de nombreux siècles. Elle est mentionnée par les quatre évangélistes (Mt 27, 37 ; Mc 15, 26 ; Lc 23, 38 ; Jn 19, 19-22), et le témoignage de Jean, témoin oculaire, apparaît logiquement le plus rigoureux. En 1492, les lettres rouge, quoique ternies, étaient encore bien visibles. La relique s'abîma beaucoup au cours des siècles, mais heureusement les anciens en avaient fait un relevé fidèle. Au 19e siècle P. L. B. Drach (L'Inscription Hébraïque du titre de la Sainte Croix 1831 p 10 et suivantes) put étudier minutieusement la partie hébraïque du texte, qu'il jugea authentique sans le moindre doute. L'étude décisive fut menée en 1997 par sept experts en paléographie hébraïque, grecque et latine. Tous l'ont daté entre le 1er et le 3e siècle883, ce qui exclut un faux datant du 4e siècle, époque de sa découverte par sainte Hélène. Jean-Paul II déclara alors : « Vraiment ce témoin silencieux de la Passion de Notre Sauveur est un symbole pour le jubilé des 2000 ans de la naissance de Jésus Christ ». D'autres ont fait observer que les initiales latines INRI (Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum) se traduisent en hébreu « Yeshoua‛ Hanazir Wemelekh Hayehoudim », soit les initiales du Tétragramme sacré YHWH !
Note : Les clichés qui suivent ont été inversés, pour une meilleure lisibilité, l'original étant écrit de droite à gauche dans les trois langues.
Aujourd'hui ne subsiste de la relique que la partie centrale, le reste étant tombé en poussière au cours des siècles.